Le championnat d'Europe Masters de VTT se déroulait dimanche 17 juin à Commezzadura, une station de ski italienne située dans les dolomites.
L'épreuve inaugurait le circuit des championnats du monde Elite 2008 de VTT XC : 6km de long, 300m de dénivelé, 70% de champs et chemins forestiers et 30% de sous-bois.

La veille le parcours était très gras car il avait beaucoup plu les jours précédents. Les descentes étaient très glissantes (beaucoup de racines et de terre) voir dangereuses. Au passage d'une marche je suis passée par dessus le vélo, et  dans ma chute mon genou gauche a méchamment cogné un arbre. Résultat : de gros hématomes et un bel oedème !!

Le matin de la course le traumatisme était surtout esthétique (mon genou était complètement difforme) mais la douleur était très supportable. Dès le coup de starter, je n'y ai plus pensé. Une italienne a tout de suite pris la tête (et n'a jamais été rejointe), je pointais en 2ème position. Dans la première descente technique j'ai bien passée la marche (le parcours avait bien séché), mais j'ai raté le virage suivant et je suis rentrée dans un arbre!! J'ai alors perdu une place. A l'entame du 2ème tour j'avais 15 secondes de retard sur la 2ème et une autre concurrente m'a même rattrapée.

Au début du dernier tour je suis passée 4ème à 30 secondes de la 2ème. Il fallait réagir rapidement !! Je n'ai rejoint la 2ème qu'à 500m de l'arrivée et j'ai fini au sprint sur la seule portion de plat du circuit.

Résultat, 2ème place et un titre de vice Championne d'Europe Masters 

Etape 1

Le départ (comme chaque étape) est donné à  7 heures. C’est donc de nuit que nous nous rendons au départ. Le lagon de Knysna est encore endormi … 
Nous avons obtenu un dossard prioritaire qui nous permet de partir dans la première grille de départ. Devant moi se trouvent les stars de la discipline : Frischknecht, Brentjens, Mérida, Naf, Paulisen Sauser, Minnaar, Platt, Kessiakoff, Ritchey …
Nous longeons la baie pendant quelques kilomètres de route puis nous tournons à droite et la pente va s’élever de plus en plus. Je m’accroche à Julien pour ne pas rétrograder mais l’allure est très soutenue. Au bout d’une demi heure nous sommes dans la forêt pour une grande descente caillouteuse. Julien perd un bidon mais l’esprit vif, il en récupère rapidement un autre au sol. Nous sommes conscients que l’hydratation est la clef des courses longues distances, et un perdre un bidon est un gros handicap car il n’y a que 3 ravitaillements sur le circuit. 

C’est seulement ma deuxième course en solo depuis le début de l’année et je ne sais pas trop situer mon niveau. Le peloton reste groupé pendant les 5 premiers kilomètres quasiment plats. Puis les portions techniques, caillouteuses et les portages font la sélection.

Au bout de 3/4 d’heure je me retrouve en tête. Après la 1ère boucle de 25 km,  j’ai 2 minutes d’avance. Une baisse de concentration et je chute méchamment dans la caillasse !! Mon guidon est tout tordu et je perds du temps à essayer de le redresser en vain. Au 40ème km j’ai encore 1 minute d’avance.

J-3 : C’est le jour du grand départ. J’ai préparé depuis quelques jours mes bagages et je crains d’oublier quelque chose qui me ferait défaut là-bas loin de toute commodité. Après le travail je file à l’aéroport. Je retrouve Julien et nos 4 compagnons lyonnais. Les visages sont un peu crispés, nous partons vers une destination connue mais l’aventure est inconnue… Je doute beaucoup : je crains de ne pas réussir à tenir l’épreuve, de ne pas être au niveau attendu par Julien. Bref comme toujours avant un objectif majeur, la pression monte : c’est un sentiment classique de peur que je redoute mais que je recherche en faisant de la compétition…